Incoterms 2025 : quelles règles choisir pour limiter les litiges ?
Chaque année, d'innombrables entreprises sont confrontées à des litiges internationaux causés par des erreurs contractuelles lors des opérations d'exportation. Plus de 60 % de ces litiges proviennent d'une mauvaise compréhension des responsabilités entre le vendeur et l'acheteur. Les conséquences sont juridiques, opérationnelles et financières. Pour limiter ces risques, l'intégration rigoureuse des Incoterms 2025 constitue une mesure préventive essentielle. Ces règles codifient clairement la répartition des obligations en matière de transport, de transfert de risques, de formalités douanières et de couverture d’assurance.
Mal choisis ou mal appliqués, les Incoterms peuvent entraîner des retards, des coûts imprévus et des litiges complexes. Mais lorsqu’ils sont utilisés correctement, ils offrent un cadre sécurisé et transparent pour toutes les parties prenantes. C’est pourquoi il est crucial de former les équipes, d’adapter la documentation commerciale et de s’appuyer sur un accompagnement expert pour garantir la conformité. Utiliser intelligemment les Incoterms 2025 constitue un levier stratégique puissant pour la performance export.
Pourquoi les Incoterms sont-ils si essentiels en 2025 ?
2025 n’est pas une année comme les autres pour les exportateurs. Tensions géopolitiques, logistique mondiale de plus en plus complexe, contrôles douaniers renforcés… Ce n’est pas le moment de prendre les opérations internationales à la légère.
Dans ce contexte, choisir le bon Incoterm 2025 n’est pas un luxe — c’est une nécessité. Ces règles, publiées par la CCI (International Chamber of Commerce), définissent clairement qui fait quoi, qui supporte quels risques, qui prend en charge les formalités, et qui paie quoi. La version 2025 va encore plus loin, en précisant des aspects clés comme le lieu de livraison, l’assurance obligatoire et la gestion des réclamations.
Prenons un exemple concret : une PME française qui se lance à l’international ne peut pas simplement “suivre ce que propose le client”. Le choix de l’Incoterm 2025 doit être un élément central du contrat — sinon, c’est le risque de marges rognées, de retards en douane et de perturbations imprévues.
À l’inverse, faire le bon choix permet de garder le contrôle sur sa chaîne logistique, de clarifier les responsabilités et d’optimiser chaque étape — des coûts d’expédition aux délais de livraison.
Chez TBI, nous connaissons bien cette réalité. C’est pourquoi l’analyse des Incoterms fait partie intégrante de notre stratégie d’accompagnement. Un contrat solide commence par un Incoterm bien choisi.
Les 3 erreurs les plus fréquentes à éviter avec les Incoterms 2025
1. EXW : souvent mal compris… et mal utilisé
Sur le papier, le EXW (Ex Works) paraît simple : une fois les marchandises sorties de vos locaux, vous n’êtes plus responsable. En pratique ? C’est rarement une bonne idée — surtout si votre acheteur est à l’étranger et ne connaît pas les procédures douanières françaises.
Résultat : documents manquants, envois bloqués, pénalités fiscales. Et en 2025, avec la digitalisation croissante des douanes, la moindre erreur vous coûtera cher.
Notre conseil : à moins que votre client soit très expérimenté et dispose d’une représentation locale solide, évitez le EXW. Ce n’est pas un raccourci, c’est la voie rapide vers les ennuis.
2. Utiliser FOB ou CIF pour le fret aérien ? Non, non, et non.
Une erreur très courante : utiliser FOB ou CIF pour des expéditions aériennes. Le problème ? Ces Incoterms sont strictement réservés au transport maritime traditionnel (et même là, pas pour le transport en conteneur !).
Lorsqu’ils sont appliqués au transport aérien, ils deviennent caducs. Et en cas de litige ? Vous vous retrouverez dans une impasse juridique.
La CCI indique clairement dans les Incoterms 2025 : pour le fret aérien, utilisez FCA, CPT ou CIP. Ces options sont plus sûres, plus claires et juridiquement solides.
3. Accepter le DDP sans connaître les risques
Sur le papier, le DDP (Delivered Duty Paid) paraît rassurant pour le client : il n’a rien à gérer — c’est le vendeur qui s’occupe de tout. Mais pour une PME française, cela devient un vrai casse-tête si vous ne maîtrisez pas parfaitement les règles fiscales du pays de destination.
Droits de douane, TVA, déclarations… Une seule erreur peut vous coûter une fortune. Le DDP est un Incoterm à utiliser avec une extrême prudence — et jamais sans consulter un transitaire ou un expert fiscal.
Quels Incoterms utiliser en 2025 ?
Le bon Incoterm 2025 dépend de votre niveau de maturité export, de vos capacités internes et de votre connaissance des marchés cibles. Voici quelques recommandations pratiques selon votre profil :
1. Nouveau dans l’export ? Optez pour CPT ou CIP
Pas encore de service export structuré ? Pas d’inquiétude. CPT ou CIP vous permettent de garder le contrôle sur le transport principal tout en transférant le risque à l’acheteur dès que les marchandises sont remises au premier transporteur.
Avec le CIP, l’assurance est même obligatoire — un atout majeur pour sécuriser vos expéditions. Et avec un partenaire comme TBI, vous bénéficiez d’un accompagnement logistique solide sans vous perdre dans les détails.
2. Exportateur expérimenté ? Envisagez le FCA
Si vous maîtrisez déjà bien le commerce international, le FCA (Free Carrier) est une option flexible et efficace. Il s’applique à tous les modes de transport et offre une répartition claire des responsabilités.
Quant au DDP, comme mentionné précédemment, ne le choisissez que si vous avez une connaissance béton des règles locales. Sinon, mieux vaut l’éviter.
3. Vous importez des marchandises ? DAP est un choix judicieux
Si vous êtes une entreprise française qui importe depuis l’étranger — notamment depuis l’Afrique ou le Moyen-Orient — le DAP (Delivered At Place) est souvent le meilleur compromis.
Le vendeur prend en charge le transport jusqu’à votre site, mais vous gérez le dédouanement. Cette répartition des responsabilités permet à un partenaire comme TBI d’optimiser votre processus de livraison et la conformité locale.
Comment intégrer l’Incoterm 2025 dans vos contrats d’exportation
Choisir le bon Incoterm 2025 est une chose — l’intégrer correctement dans vos contrats en est une autre. Il n’y a aucune place pour l’ambiguïté.
Mentionnez toujours :
- le type d’Incoterm (ex. : CIP),
- le lieu de livraison exact (ex. : Aéroport de Lagos),
- la version officielle (“Incoterms 2025”).
Et incluez cela dans tous vos documents : facture pro forma, bon de commande, contrat de vente, documents d’expédition…
Pourquoi ? Parce qu’une clause vague ou absente peut transformer un simple malentendu en litige juridique. Et personne ne veut ça.
Autre point crucial : la cohérence d’ensemble. Le mode de transport, la destination, vos ressources internes… tout doit être aligné avec l’Incoterm choisi. Un audit régulier de votre processus documentaire est fortement recommandé.
Enfin, formez vos équipes ! Commerce, service client, logistique : tout le monde doit parler le même langage. Un Incoterm mal compris peut faire dérailler toute l’opération.
Le manque de maîtrise des Incoterms 2025 constitue un facteur de risque majeur pour toute entreprise exportatrice. Une mauvaise application peut entraîner des retards logistiques, des coûts imprévus, des responsabilités floues et, au final, une détérioration de la relation client. Les Incoterms 2025 ne doivent pas être considérés comme de simples clauses contractuelles, mais comme de véritables outils stratégiques de gestion des flux internationaux. Ils permettent de sécuriser les opérations, d’anticiper les obligations douanières et fiscales, et d’éviter les malentendus entre les parties. Leur intégration correcte dans les contrats, devis, bons de commande et documents de transport est essentielle pour garantir la conformité juridique.
Une analyse approfondie des Incoterms 2025, combinée à une bonne compréhension de vos capacités logistiques internes, représente une véritable opportunité d’optimisation. Avec l’accompagnement d’un partenaire spécialisé comme TBI, ces règles peuvent devenir un avantage concurrentiel durable.
FAQs
Quelles sont les principales mises à jour des Incoterms 2025 ?
Les règles apportent désormais plus de clarté sur la sécurité, l’assurance et la traçabilité. Les zones floues — notamment sur le rôle des transitaires — ont été clarifiées. Un nouvel Incoterm dédié au e-commerce pourrait également être introduit (à suivre…).
Quel est le meilleur Incoterm pour une PME qui débute dans le commerce international ?
CPT ou CIP sont idéaux pour garder le contrôle sur le transport principal tout en limitant les risques. Avec un partenaire comme TBI, vous êtes accompagné à chaque étape.
Peut-on utiliser les Incoterms FOB ou CIF pour des expéditions aériennes ?
Non, jamais. Ces Incoterms sont réservés au transport maritime. Pour le transport aérien, utilisez plutôt FCA ou CIP.
4. Qui décide de l’Incoterm à utiliser dans une transaction ?
C’est une négociation entre le vendeur et l’acheteur. Ce qui compte, c’est que la décision soit clairement prise, discutée, et formalisée correctement dans le contrat.
5. Quels sont les risques liés au choix d’un mauvais Incoterm ?
Des retards en douane, des frais imprévus et des litiges juridiques.
Chez TBI, nous anticipons tout cela en analysant vos Incoterms dès l’étape du devis.